Survivre à la fin du monde: un psy vous dévoile ses astuces

Après la frite, place à la Poutine

Nous sommes le 1 janvier 2026, les États-Unis ont décidé de ne plus intervenir dans les conflits militaires dans le monde, pendant ce temps en Europe, les politiciens n'arrivent pas à se mettre d'accord sur l'augmentation du budget de la défense et se disputent la création d'une usine d'armement européen dans leur pays. La Russie en profite pour déclarer la guerre à toute l'Europe. Donald Trump déclare: "Coxyde, c'est vraiment moche, nous allons reconstruire la plus belle riviera du monde, il y aura des appartements de luxe et des terrains de golf, ce sera beaucoup mieux".

L'armée belge n'arrive pas à se mobiliser car les convocations des militaires ont été envoyé en Français. L'armée française est en grève, l'armée italienne a retourné sa veste et l'armée polonaise est ivre. La Russie gagne la guerre sans avoir tirer un seul coup de feu. Un drapeau est hissé sur la Grand Place de Bruxelles.

Poutine vient en Belgique pour proclamer sa victoire. Arrivé à l’aéroport de Charleroi (parce que c'est moins cher), il voit la laideur de Marchienne-Au-Pont et décide finalement de balancer une bombe atomique.

C'est la fin du monde!

Ce scenario est actuellement ce que les médias et les politiques nous répètent depuis l'arrivée au pouvoir de Donald Trump. La Russie veut notre peau et nous devons nous armer.

Les crises géopolitiques, qu’il s’agisse de conflits armés, de tensions diplomatiques ou de changements majeurs dans les alliances mondiales, sont souvent sources d’anxiété. Elles nous confrontent à un sentiment d’impuissance et d’incertitude qui peut affecter notre bien-être mental. Avec l’essor des médias et des réseaux sociaux, l’information en continu renforce cette angoisse, donnant l’impression que le monde est en perpétuelle crise.

Je vous livre mes astuces pour survivre à la fin du monde:

1) Relativisez

Sérieusement, vous imaginez vraiment la Russie envahir l’Europe entière ? Regardons un instant les faits? Aprés 3 ans de guerre, elle envoie actuellement des soldats nord-coréens et des amputés sur le front.

La Russie essaie de conquérir les zones russophones qui avaient déclarées leurs indépendances quelques jours avant le début de la guerre. Le reste de l'Ukraine ne les intéresse même pas, alors conquérir le Luxembourg...

Par contre, effectivement, la Russie nous embête. Elle fait des cyberattaques, elle finance des politiciens qui déstabilisent l'Europe comme le Rassemblement National en France et le Vlaams Belang en Belgique. D'ailleurs, si les fins de mois sont difficile, n'hésitez pas à créer un parti politique d’extrême droite pour recevoir un chéque de tonton Vladimir.

2) Déconnectez-vous

Les nouvelles sont addictives, une fois qu'un sujet nous intéresse, nous avons tendance à rechercher cette petite dose de dopamine à chaque notification.

ah non pas les Bicky

Le fait d'être au courant de tout en temps réel est profondément anxiogène. Il n'y a aucun recul et la répétition d'information redondante est également anxiogène.

Déconnectez-vous, si des chars russes arrivent, vous le saurez bien assez tôt.

3) Lâchez prise

Ok, on est foutu. Que vous soyez informé ou pas, le résultat sera le même. Malheureusement, nous n'avons aucune prise sur le conflit actuel. Que cela vous stresse ou pas, c'est pareil. En cas de guerre, est ce que cette anxiété aura été utile? Certainement pas, en plus, vos dernières moments en temps de paix auront été gâchés par la peur.

J'ai souvent travaillé avec des détenus et je trouve que certains ont une excellente philosophie face à une prochaine incarcération:

" bon, je rentre en prison lundi. On est vendredi. Alors, je vais en profiter, je sors tout le week-end et je m'amuse comme pas possible parce que je sais qu'après ce sera moins marrant".

Si un type qui sait qu’il va passer les cinq prochaines années dans une cellule arrive à relativiser, pourquoi nous, on n’y arriverait pas pour un conflit hypothétique ?

Profitez de cette période de paix, partez en vacances, allez au resto, passez du temps avec vos amis et votre famille, vivez.

Si la guerre éclate, vous aurez profité, si la guerre n’éclate pas, vous aurez profité.

4) Préparez vous

Dernier petit conseil, préparez-vous. Lors du début du conflit, j'avoue, j'ai paniqué. J'ai fait un stock de pâtes, de sel, de sucre, j'ai acheté une canne à pêche, un réchaud au gaz, j'ai agrandi mon potager, j'ai planté des vignes pour pouvoir faire du vin et soudoyer des officiers russes.

Je me suis inscrit sur un forum de survivaliste et j'ai commencé à suivre les conseils. j'ai ainsi failli acheté pour 400€ de nourriture lyophilisée pour tenir 6 mois...

Et puis, un jour, un type poste le message suivant:

"Bonjour, je suis syrien et j'ai vécu une guerre, je vous explique comment vous préparer. Je n'ai qu'un conseil:

CELA NE SERT A RIEN.

Qu'allez vous faire de votre stock de pâtes si un missile explose votre maison? Si vous êtes armés, vous deviendrez une proie importante pour l'envahisseur. Si vous avez accumulés de l'argent, il ne vaudra plus rien. De l'or... on vous tuera pour de l'or.

Ce qui m'a sauvé, c'est que malgré la guerre, les gens du quartier se sont soutenus, les gens ont partagés ce qu'ils avaient. Entretenir de bons rapports avec les autres vous sauvera la vie."

En fait, le meilleur kit de survie, c’est pas une arme ou un stock de conserves. C’est un voisin qui t’aime bien et qui accepte de partager son dernier bout de pain avec toi.

Faites vous des amis, soyez aimable avec vos voisins, et si ça foire, la Suisse n'est qu'à 5 jours de marche.